Le mot du Président

Après un quart de siècle d’expérimentation du libéralisme économique adopté par notre pays le Bénin, sa situation socio – économique ne donne pas sufisamment d’espoir. Notre société, en dépit de la facette relativement heureuse qu’elle présente et malgré les efforts consentis, a toujours du plomb dans l’aile. Le pouvoir d’achat de la population connait une érosion prononcée. Avec la mondialisation, tout prend de l’ampleur, de nombreux changements s’observent dans les secteurs considérés comme les plus vitaux.

Au Bénin, la pauvreté reste endémique et fait languir avec plus de 35% de la population. La jeunesse, facteur qui constitue la garantie d’un avenir plus reluisant a du mal à trouver ses repères. Le taux de chômage demeure inquiétant et sa courbe ne fera que croitre jusqu’à l’horizon 2030 si nous n’agissons pas maintenant. Fort de cela, tout citoyen soucieux du devenir de ce pays doit s’interroger sur ce qu’il convient de faire et ce qu’il peut faire pour renverser la tendance.
Pour plusieurs chercheurs et penseurs, il existe un point important par lequel toute nation peut amorcer son développement : c’est l’éducation. « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple » a dit Georges Jacques DANTON.

Aujourd’hui, l’éducation est plus qu’un métier, c’est une mission qui consiste à aider chaque personne à reconnaitre ce qu’elle a d’irremplaçable et d’unique a n qu’elle grandisse et s’épanouisse. A l’heure où la politique a montré ses limites et où les grandes idéologies se sont effondrées, l’éducation de la jeunesse doit être repensée autrement et ne doit plus, à terme, se substituer à un diplôme, qui en réalité n’est qu’une présomption. Elle doit être axée sur de véritables moteurs d’apprentissage, faisant de l’apprenant maître d’un domaine et débouchera à coup sûr sur un savoir-faire irréprochable et un emploi sûr et certain.

Lorsque nous jetons un regard sur le parcours de l’Université Polytechnique Internationale Obiang Nguema Mbasogo après quatre années d’expérimentation de son projet « Formation pour tous », on peut déjà se convaincre des pis-aller proposés pour remédier aux nombreux maux et dif cultés qui minent le secteur de l’éducation en général et du supérieur en particulier.

Le modèle économique initié par l’UPI-ONM sous la houlette de l’ORAGEU (Ordre Africain des Grandes Ecoles et Universités) et appliqué aujourd’hui à l’éducation en est une illustration. Dans un monde où le capitalisme économique est ancré dans les mentalités malgré ses limites redondantes, il faut un changement profond des idéologies. Et c’est d’ailleurs dans ce sens que les universités qui se veulent pérennes ont un rôle important à jouer : orienter la jeunesse vers de nouvelles valeurs tout en l’initiant à l’entrepreneuriat qui conciliera l’économique et le social.

Repenser autrement l’enseignement supérieur au Bénin et en Afrique reste la principale mission de l’ORAGEU et de son partenaire UPI-ONM.

Bonne rentrée académique à toutes et à tous !!!

Le Président

Valère KAKAI GLELE